Le CUSM devient l'un des premiers centres canadiens de santé à adopter une politique d'information
LE CUSM DEVIENT L'UN DES PREMIERS CENTRES CANADIENS DE SANTÉ
À ADOPTER UNE POLITIQUE D'INFORMATION
Le Centre universitaire de santé ²»Á¼Ñо¿Ëù (CUSM) devient l'un des premiers établissements de santé du Canada à adopter officiellement une politique d'information. L'établissement hospitalier informera les patients s'il se produit une erreur médicale ou si une procédure entraîne des résultats non prévus.
Le CUSM reconnaît que les erreurs médicales sont inévitables et qu'elles peuvent survenir dans des circonstances normalement associées à de bons résultats. Mais selon la nouvelle politique d'information récemment adoptée, le CUSM est tenu d'informer le patient, la famille ou un représentant du patient, le plus tôt possible, des détails de tout incident imprévu survenu en cours de traitement. La pleine communication repose sur le droit du patient à l'information et sur la volonté du CUSM de tirer des leçons de ces incidents pour améliorer les soins. Le CUSM informera le patient d'une erreur médicale, même corrigée et n'affectant plus le patient.
«Il s'agit là d'une initiative très importante, car le CUSM a l'obligation morale et déontologique d'informer les patients lorsqu'une erreur survient », a déclaré Claude Forget, président du Comité de la qualité du conseil d'administration du CUSM et ancien ministre de la Santé du Québec. «Ne pas informer des erreurs mine la confiance du public dans le système de santé. »
Aux États-Unis, on estime que chaque année de 44 000 à 98 000 décès sont imputables aux erreurs médicales. Au Canada, les estimations des erreurs médicales ne sont pas encore disponibles, mais une étude est en cours pour en établir le nombre.
Les hôpitaux du CUSM ont toujours été à l'avant-garde en ce domaine. L'Hôpital Royal Victoria et l'Hôpital de Montréal pour enfants ont adopté des politiques d'information en 1989 et 1990 respectivement. La politique actuelle s'applique à tous les hôpitaux du CUSM.
Pour élever la sensibilisation et donner aux cliniciens une meilleure compréhension de la nouvelle politique, une Semaine de sensibilisation à la qualité se tiendra du 19 au 23 novembre. Diverses présentations aborderont la gestion de la qualité et l'amélioration de la sécurité des soins de santé dans les hôpitaux du CUSM.
En outre, le Dr Philip Hébert, M.D., Ph.D, CCMF, du Joint Centre for Bioethics de l'Université de Toronto, sera le conférencier principal d'un séminaire d'une journée sous le thème L'information du patient et la sécurité. Il traitera du sujet suivant : L'erreur médicale : le droit en regard de l'éthique. Le Dr Hébert a étudié la jurisprudence canadienne, qui établit que les médecins ont l'obligation légale d'informer les patients des erreurs médicales. Il discutera aussi d'une étude réalisée aux États-Unis, qui démontre que les poursuites pour faute professionnelle diminuent lorsque les hôpitaux informent les patients des erreurs médicales.
Michèle Beauchemin Perreault, représentante du public au Comité ministériel québécois sur les accidents évitables dans la prestation de soins de santé, parlera également de l'importance de la politique d'information du point de vue du patient. Sa fille est morte à l'hôpital et le rapport du coroner a jugé que le décès de cette femme de 28 ans était imputable à une erreur médicale.
Le séminaire aura lieu à l'Hôpital neurologique de Montréal le mercredi, 21 novembre, à l'amphithéâtre Jeanne Timmins, à partir de 8 h 15. M. Forget parlera à 8 h 15, Mme Beauchemin à 9 h 15 et le Dr Hébert à 10 h 15.