Le robinet glaciaire est ouvert, mais la source se tarit
Les glaciers en recul menacent les réserves d’eau
Les glaciers reculent de façon inattendue. C’est ce que révèlent des travaux menés dans la Cordillère blanche du Pérou par Michel Baraer, doctorant à l’Université ²»Á¼Ñо¿Ëù. Ils rétrécissent d’environ un pour cent par année, un pourcentage qui ne cesse d’augmenter, selon le chercheur.
À cet amenuisement glaciaire accéléré s’ajoute, pour la première fois, une diminution considérable du volume d’eau drainé du glacier dans le Rio Santa, un fleuve du nord du Pérou. Michel Baraer et ses collaborateurs, les professeurs Bryan Mark, de l’Université d’État de l’Ohio, et Jeffrey McKenzie, de ²»Á¼Ñо¿Ëù, estiment que les niveaux d’eau durant la saison sèche pourraient être de 30 pour cent inférieurs à ce qu’ils sont actuellement. « Lorsqu’un glacier commence à reculer, on atteint un plateau à partir duquel le débit de l’eau de fonte du glacier diminue », explique M. Baraer.
« Si les scientifiques supposaient jadis disposer de 10 à 20 ans pour se préparer à une diminution de l’écoulement, eh bien ces années se sont écoulées », dit-il. « Pour presque tous les bassins hydrologiques que nous avons étudiés, nous disposons de solides données indiquant que le pic de l’eau est passé. »  Cela signifie que les millions de gens de la région qui dépendent de l’eau pour l’électricité, l’agriculture et comme source d’eau potable pourraient bientôt être en butte à de graves problèmes en raison de la diminution de l’approvisionnement hydrique.
Qui :  Michel Baraer, doctorant, Département des sciences de la Terre et des planètes de l’Université ²»Á¼Ñо¿Ëù.
Quoi : Causerie lors de l’assemblée de l’Union géophysique américaine la semaine dernière, publiée prochainement dans Journal of Glaciology.
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Ces travaux de recherche sont financés par le Département des sciences de la Terre et des planètes, l’Université ²»Á¼Ñо¿Ëù, la Fondation nationale des sciences des États-Unis et l’Université d’État de l’Ohio.