Venant d’une famille de médecins et ayant obtenu de bons résultats scolaires, on aurait pensé que le chemin de Julie Massé était plus ou moins écrit dans les étoiles. Mais Julie Massé voulait une carrière de son propre choix, quel que soit le domaine. Après avoir été tentée par la médecine vétérinaire, elle s’est vite rendu compte que la médecine familiale était effectivement dans son sang. Une condition s’imposait toutefois : elle voulait pratiquer en région. Née sur une ferme à Mont-Laurier, Julie Massé a toujours été très proche de la nature. Quand une opportunité à Val-d’Or s’est présentée, elle n’a donc pas hésité.
Val-d’Or : une belle région à découvrir
Val-d’Or est une ville minière de l’Abitibi-Témiscamingue, située à environ 525 km de Montréal. Le territoire est desservi par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue qui regroupe, entre autres, le Centre hospitalier de Val-d’Or et le GMF-U. Ces derniers accueillent des résidents de médecine familiale pour la formation complète de 2 ans.
« Val-d’Or est une belle région avec de magnifiques paysages. J’ai personnellement le privilège d’habiter au bord de l’eau et l’équilibre entre le travail et la vie familiale et sociale se fait assez bien. Pendant la pandémie, les Valdoriens avaient la richesse du plein air pour s’occuper », explique la Dre Massé. « Les gens sont chaleureux et il existe une belle diversité de population. Environ 10 pour cent des patients que nous soignons sont issus des premières nations, des communautés crie et algonquine. Les cultures autochtones sont riches et uniques, c’est un privilège de servir cette communauté. »
Un leadership d’excellence
En tant que directrice du Groupe de médecine familiale universitaire (GMF-U) de la Vallée-de-l’Or, la Dre Massé porte de nombreux chapeaux. À part diriger le fonctionnement de sa clinique, elle est aussi la codirectrice de l’enseignement et gère tout un programme pédagogique pour les résidents en formation. Elle est également médecin de famille pour ses 700 patients et soigne en urgence en tant que membre du Service des urgences. Pour ceux qui pourraient penser que les médecins de famille n’ont pas assez de pain sur la planche, la Dre Massé est un excellent contre-exemple.
« J’ai un bon sens organisationnel qui m’aide à maitriser mes projets. À Val-d’Or, notre style d’enseignement permet aussi que les résidents développent leur propre autonomie afin qu’ils puissent devenir d’excellents médecins très polyvalents. Ce n’est pas toujours facile pour les résidents, mais cela permet un vrai apprentissage enrichissant », ajoute-t-elle.
La Dre Massé occupe le poste de directrice depuis 11 ans et note qu’avec le temps, une grande partie de son travail devient instinctive. Interrogée sur quel domaine elle préfère, entre le côté clinique et l’enseignement, la Dre Massé confirme que les deux font une bonne symbiose pour elle.
Le dynamisme d’équipe fait la force
Fait intéressant, la quasi-totalité des résidents de Val-d’Or décident de s’y installer après leur résidence. Qu’est-ce qui les attire autant ?
« Une chose est certaine, l’expérience de résidence en région n’est pas comparable à celle en ville. Ici nous avons un accès facile et direct avec le plateau technique et avec les consultants. Nous sommes au cœur de tous les soins », explique la Dre Massé. « De plus, on fait beaucoup confiance à nos résidents et le dynamisme d’équipe en général est notre force. J’oserais dire que la cohésion entre les membres de l’équipe GMF-U est dure à battre. »
Grâce à cette solidarité entre collègues, la Dre Massé ajoute que son équipe n’est pas simplement une équipe de travail. Les collègues organisent des sorties hors du bureau et ce côté familial est apprécié par tout le monde.
En 2019 en reconnaissance de son leadership et de son travail dévoué depuis son arrivée en 2009, la Dre Massé a récemment reçu le Prix clinicienne enseignante « terrain » du Collège québécois des médecins de famille. Ce qui l’occupe le plus aujourd’hui, comme directrice, c’est le projet de déménagement du GMF-U vers un nouveau bâtiment où l’on retrouve de l’équipement de haute technologie dans le but de mieux soutenir les activités médicales. Après toutes ces années, elle ne regrette aucunement de s’être orientée en médecine : « Ça demeure encore le plus beau métier du monde ! »
Ěý
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