Danyèle Lacombe, M.D., a dĂ©butĂ©, en janvier 2023, ses fonctions en tant que doyenne associĂ©e et directrice du Campus Outaouais. Membre fondatrice de l’équipe professorale et de direction du Campus Outaouais, la Dre Lacombe a pris part dès la première heure Ă la mise en Ĺ“uvre du programme d’études mĂ©dicales de premier cycle (ÉMPC) Ă Gatineau, après une première carrière comme journaliste et animatrice Ă la radio de Radio-Canada en Alberta.ĚýĚýNous avons rencontrĂ© la Dre Lacombe pour parler de son nouveau rĂ´le, des dĂ©fis Ă relever etĚýd’initiatives Ă©tudiantes de grand intĂ©rĂŞt.Ěý
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Vous ĂŞtes en poste depuis peu en tant que doyenne associĂ©e et directrice du Campus Outaouais : pouvez-vous nous parler des prioritĂ©s qui vous guideront dans vos nouvelles fonctions?Ěý
Concernant ma première annĂ©e en poste, une prioritĂ© est de faire connaĂ®tre le Campus Outaouais auprès de la communautĂ©. Il faut que la communautĂ© soit au courant que nous avons une facultĂ© moderne qui est sur place Ă l’hĂ´pital de Gatineau, oĂą nous accueillons des Ă©tudiants depuis 2020, et qu’entre ces murs, nos Ă©tudiants en mĂ©decine travaillent très fort pour devenir la relève mĂ©dicale.ĚýĚý
Je souhaite Ă©galement Ă©tablir une culture universitaire dans notre rĂ©gion, en Outaouais. En Ă©tant capable d’instaurer des bonnes pratiques universitaires, une culture acadĂ©mique, cela va aider avec l’une des autres prioritĂ©s sur lesquelles je voudrais travailler, qui est de promouvoir la recherche acadĂ©mique d’ici.ĚýĚý
Quels sont les dĂ©fis que vous entrevoyez? Ěý
Un des dĂ©fis qui plane constamment se situe au niveau de l’enseignement, plus spĂ©cifiquement, le recrutement et la rĂ©tention des cliniciens-enseignants : nous savons qu’il y a un Ă©puisement qui s’est installĂ© depuis les dernières annĂ©es chez les mĂ©decins, les infirmières Ă©galement. Avec le nouveau campus, on demande Ă ces mĂ©decins, en plus de leurs tâches cliniques, d’ajouter des tâches pĂ©dagogiques Ă leurs responsabilitĂ©s, etĚýce, dans un contexte oĂą le ministère prĂ©voit augmenter les cohortes. Tout cela demande du temps, et les professionnels de la santĂ© en ont peu.Ěý
Est-ce un dĂ©fi de succĂ©der Ă Gilles Brousseau, qui en a fait autant Ă ce poste en tant que premier doyen associĂ© et directeur du Campus Outaouais? Ěý
C’est dĂ©finitivement un honneur de pouvoir suivre dans les pas de Gilles Brousseau, car notre campus dĂ©centralisĂ© en Outaouais est le rĂ©sultat de plus de 20 ans d’efforts et de dĂ©vouement de sa part. Il a rĂ©ussi Ă mettre en place une structure moderne Ă la haute pointe de la technologie, ainsi qu’une Ă©quipe incroyable de directeurs, d’enseignants, d’administrateurs qui sont tous très dynamiques.ĚýĚý
J’ai de la chance d’arriver dans ma position avec une structure en place Ă partir de laquelle je peux travailler. Mon dĂ©fi Ă moi va ĂŞtre diffĂ©rent de celui du Dr Brousseau, dans la mesure oĂą mon rĂ´le est de faire grandir le Campus, de dĂ©velopper la culture universitaire au sein des hĂ´pitaux de la rĂ©gion, d’encourager la recherche acadĂ©mique en Outaouais, de m’assurer que la communautĂ© soit au courant de ce qui se passe et ultimement, de rĂ©pondre Ă une mission de responsabilitĂ© sociale qui est de former la relève et de rĂ©pondre aux besoins en matière de santĂ© de notre communautĂ©.Ěý
Vous avez gĂ©rĂ© pendant trois annĂ©es le volet Formation fondamentale en mĂ©decine sur le Campus Outaouais avant de prendre vos nouvelles fonctions. Qu’est-ce que cette expĂ©rience vous a apportĂ©Ěý?ĚýĚý
Ces annĂ©es d’expĂ©rience au sein du volet Formation fondamentale ont fait en sorte que je connais Ă fond le curriculum du programme de mĂ©decine, et je connais bien les prĂ©occupations de nos trois premières cohortes d’étudiants et d’étudiantes. J’ai Ă©galement une très bonne comprĂ©hension des besoins de plus de 600 cliniciens et enseignants qui Ĺ“uvrent auprès de nos Ă©tudiants. Je commence donc mon nouveau poste avec ces connaissances et une comprĂ©hension des enjeux pour les annĂ©es Ă venir.ĚýĚý
Vous Ĺ“uvrez Ă la formation de la relève mĂ©dicale en Outaouais depuis 2008. Qu’est-ce qui vous motive le plus au quotidien?Ěý
Je dirais le dynamisme des Ă©quipes qui font partie de ce projet au sein de la FacultĂ© de mĂ©decine et des sciences de la santĂ©. Les professionnels qui gravitent autour de ce projet ont envie d’innover en pĂ©dagogie mĂ©dicale. Et nous sommes entourĂ©s de jeunes Ă©tudiants motivĂ©s, prĂŞts Ă affronter les dĂ©fis du monde mĂ©dical. C’est un environnement de travail qui donne envie de se dĂ©vouer, de bâtir quelque chose pour les prochaines gĂ©nĂ©rations.ĚýĚý
En tant qu’ancienne journaliste aujourd’hui professionnelle de santĂ©, quels rĂ´les pensez-vous que les mĂ©dias peuvent et devraient jouer dans le domaine de la santĂ©?ĚýĚý
Je pense que l’une des responsabilitĂ©s des mĂ©dias, c’est de s’assurer de bien reflĂ©ter ce qui se passe rĂ©ellement sur le terrain, et de ne pas s’en tenir aux enjeux politiques. La population doit comprendre tout ce que font les mĂ©decins, en plus de leurs tâches cliniques. En Outaouais, nous avons plus de 600 cliniciens-enseignants qui trouvent du temps dans leur horaire chargĂ© pour la mission d’enseignement au Campus Outaouais. Ce travail supplĂ©mentaire est primordial et il faut en parler.ĚýĚý
Aussi, les mĂ©dias doivent parler des bons coups plus souvent. Parlons des Ă©tudiants, qui ont beaucoup d’idĂ©es innovatrices. Ils ont des projets très intĂ©ressants qui mĂ©ritent l’attention des mĂ©dias parce que les Ă©tudiants reprĂ©sentent le futur, et la relève mĂ©dicale au QuĂ©bec.Ěý
Pouvez-vous nous donner un exemple de ces « bons coups »?Ěý
Absolument! Le Campus Outaouais vient de signer un partenariat avec la Fondation quĂ©bĂ©coise du cancer de l’Outaouais pourĚý. Au mois de juin, nos Ă©tudiants provenant des trois cohortes vont participer Ă la course en pagayant. Ce sera une belle occasion pour la communautĂ© de voir ces Ă©tudiants et Ă©tudiantes sur le terrain, en train de participer Ă la cause du cancer.ĚýĚý
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