Les Ă©tudiantes et Ă©tudiants en mĂ©decine Ă l’UniversitĂ© ˛»ÁĽŃĐľżËů s’engagent dans un programme de premier cycle d’une durĂ©e de quatre ans, conçu pour les prĂ©parer Ă une carrière au sein de la communautĂ© mĂ©dicale, que ce soit dans la pratique clinique, l’enseignement mĂ©dical, la recherche ou Ă titre de chefs de file du système de santĂ©. C’est le principe cardinal de la FacultĂ©, « Le patient au cĹ“ur des sciences de la santĂ© », qui guide leur formation en favorisant des soins fondĂ©s sur des donnĂ©es probantes et prodiguĂ©s avec compassion.
Pour se préparer à leur rôle thérapeutique, les étudiantes et étudiants du programme MDCM consacrent les 18 premiers mois de leur formation aux sciences fondamentales (sciences biologiques, physiques, sociales et comportementales) sur lesquelles se construisent les connaissances médicales. C’est à mi-chemin de la deuxième année du programme qu’ils entament le volet Transition vers la pratique clinique (TPC), conçu pour faciliter le passage d’un mode d’enseignement axé sur la théorie, dispensé en classe, à un apprentissage actif et autodirigé, qui se déroule en milieu clinique.
« Cette formation de six mois vise à préparer les étudiants à se rendre dans les hôpitaux et les cliniques durant leur troisième année de formation médicale, lorsqu’ils entament leur externat », explique le Dr Sebastian Demyttenaere, professeur agrégé (clinique) de chirurgie générale. « Ils se préparent à mettre en pratique leurs acquis théoriques. »Se préparer à la salle d’opération
Les étudiantes et étudiants développent toute une variété d’habiletés au cours des trois blocs de huit semaines. Le bloc Médecine diagnostique et d’intervention comprend quatre semaines de formation en chirurgie, dont une semaine entière au Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg (CSAIS). Tous les ateliers ont été soigneusement planifiés pour respecter les directives reliées à la COVID-19 en vigueur, afin d’assurer la sécurité des apprenantes et apprenants tout en fournissant un contenu pédagogique de grande qualité qui répond à leurs objectifs d’apprentissage.
Au cours de l’atelier Introduction au bloc opératoire, les étudiantes et étudiants reçoivent un apprentissage pratique pour se préparer à entrer en salle d’opération et à mettre une blouse chirurgicale. Durant la journée sur l’anesthésie, ils s’exercent aux techniques de ventilation et de thérapie intraveineuse; durant la journée sur l’appareil locomoteur, ils apprennent à réaliser des examens physiques orthopédiques. Les étudiants ont également une journée pour pratiquer les habiletés chirurgicales essentielles, notamment l’insertion d’une sonde nasogastrique, l’insertion d’une sonde de Foley, la suture et les nœuds. À la fin du stage de huit semaines, les étudiantes et étudiants reviennent au CSAIS pour mettre en pratique leurs habiletés dans la prise d’antécédents clinique et les interactions avec les patients lors de simulations avec des patients standardisés.
« Tous nos efforts ont pour objectif de préparer les étudiants, qui seront prêts et confiants lorsqu’ils seront au bloc opératoire et qu’ils devront mettre en pratique leurs habiletés auprès d’un véritable patient, explique le Dr Demyttenaere. Ce sont des habiletés fondamentales que tout le monde devrait avoir, et la simulation est le meilleur moyen d’y arriver. Dans bien des cas, il est possible de s’exercer dans un laboratoire de simulation, un environnement peu stressant où des chirurgiens peuvent les guider. Les résidents en médecine participent également à l’enseignement, ce qui est une belle expérience pour eux. C’est un bloc extrêmement populaire en raison de l’excellence de l’enseignement dispensé au centre de simulation. »
La simulation soulage le stress
La Dre Natasha Caminsky, rĂ©sidente de troisième annĂ©e en chirurgie gĂ©nĂ©rale et diplĂ´mĂ©e du programme MDCM de ˛»ÁĽŃĐľżËů, fait aujourd’hui partie de l’équipe d’enseignants qui participent Ă l’encadrement des Ă©tudiantes et Ă©tudiants pendant les ateliers d’habiletĂ©s chirurgicales du volet TPC. « C’est un espace rassurant, pour s’exercer ou apprendre sans trop s’inquiĂ©ter. Vous ne pratiquez pas une procĂ©dure sur un patient vulnĂ©rable, ce qui rend la situation beaucoup moins stressante et vous donne beaucoup de confiance. Durant une simulation difficile, vous avez toujours la possibilitĂ© de recommencer. »La Dre Caminsky estime par ailleurs que dans le contexte de la pandĂ©mie, ces ateliers sont une belle occasion de dĂ©tourner les yeux des livres et des Ă©crans pendant quelques heures. « Je sais que pour les Ă©tudiants, l’apprentissage au centre de simulation est un peu comme une pause agrĂ©able des salles de classe et des cours magistraux. Ils se sentent un peu plus connectĂ©s Ă leur future profession. Ils sont heureux de voir leurs camarades de classe, de travailler en Ă©quipes de deux ou en petits groupes avec le personnel du centre (des mĂ©decins qu’ils peuvent prendre en exemple) et d’avoir l’impression de vraiment exercer la mĂ©decine. Les Ă©tudiants sont gĂ©nĂ©ralement très stimulĂ©s par la nouveautĂ©, l’occasion d’apprendre de nouvelles habiletĂ©s, et c’est très satisfaisant de participer Ă cette expĂ©rience. »
Maxime Bertout, étudiant en médecine, abonde en ce sens. « Ces deux derniers jours font partie des plus amusants et des plus instructifs que j’ai eus jusqu’ici dans ma formation médicale », a-t-il exprimé après quelques jours durant la semaine d’orientation sur les habiletés chirurgicales. « Je tiens à remercier les donateurs et tous ceux qui ont aidé à coordonner cet effort, en particulier avec les contraintes imposées par la pandémie. »
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