Les étudiants en première année de sciences de la santé de l’École de physiothérapie et d’ergothérapie (ÉPE) de l’Université о se préparent pour leur rôle de professionnels au sein de la collectivité en participant à un atelier de simulation au Centre de simulation et d’apprentissage interactif Steinberg (CSAIS).
Deux scénarios ont été conçus pour aider les apprenants à se préparer aux visites Communi-Action, qui se tiendront sous peu et qui ciblent les compétences en communication et la sécurité du patient. Le premier scénario se déroule dans l’unité hospitalière simulée: un environnement clinique qui reproduit les complexités d’un centre de soins en hébergement. Le deuxième scénario se déroule dans un appartement simulé, où les étudiants apprennent à prodiguer les meilleurs soins possible aux clients à domicile. Ces contextes immersifs ajoutent un élément de réalisme aux ateliers de simulation.
Un endroit où apprendre en toute sécurité
«C’est un environnement d’apprentissage sécuritaire où les étudiants peuvent faire des erreurs et apprendre les uns des autres, ce qui les prépare mieux pour les interactions qu’ils auront avec la collectivité», explique Crystal Garnett, physiothérapeute et responsable de l’atelier. Les étudiants peuvent appliquer des concepts appris en classe lors d’interactions avec des patients standardisés (PS) – des personnes formées pour interpréter de vrais patients avec justesse et conviction. Ils exercent leurs techniques d’entrevue afin de mieux comprendre les antécédents médicaux du patient et son environnement social, ils parlent de passe-temps ou de loisirs dans le but de planifier des activités centrées sur le patient et ils apprennent à gérer des conversations difficiles grâce à la répétition et la rétroaction.Pendant l’exercice de simulation, les apprenants travaillent en équipes de deux et jouent tour à tour le rôle principal alors que leurs collègues observent les échanges. Par la suite, tout le monde se réunit pour le débreffage afin de passer en revue ce qui vient de se passer et ouvrir la discussion. Marie-Lyne Grenier, ergothérapeute et membre du corps professoral de l’ÉPE, décrit la simulation comme un «échafaud: une étape sécuritaire entre la théorie et le saut dans le vrai monde». Elle met aussi l’accent sur l’importance du débreffage, qui permet aux étudiants de réfléchir immédiatement à leur performance tout en s’habituant à offrir et recevoir de la rétroaction de façon constructive.
Amanda Campbell, étudiante en première année de physiothérapie et participante à l’atelier, est tout à fait d’accord: «Je trouve que le débreffage est l’aspect le plus enrichissant des activités de simulation. Il nous offre l’occasion de réfléchir sérieusement à notre comportement dans un contexte qui favorise la discussion franche, et je crois que c’est extrêmement important pour le développement de notre identité professionnelle.»Des patients standardisés talentueux
Le CSAIS travaille avec plus de 200patients standardisés; beaucoup sont comédiens de formation, certains ont une expérience en soins de santé et d’autres ont vécu eux-mêmes la maladie. L’authenticité et l’émotion qu’ils confèrent à leur rôle et la constance avec laquelle ils l’interprètent donnent toute sa force à la simulation, qui devient une expérience d’apprentissage d’autant plus percutante.
Pour former les PS à leur rôle, le CSAIS emploie trois moniteurs de patients standardisés à temps plein, qui collaborent avec le corps professoral pour élaborer les scénarios. Pour cet atelier, Loïc Simard-Villeneuve, moniteur de patients standardisés, travaille étroitement avec Crystal Garnett afin de veiller à ce que les objectifs du cours soient atteints. «Les PS rendent les scénarios très véridiques, affirme Crystal. Ils sont hautement efficaces dans le rôle qui leur a été attribué et, avec les salles réalistes, il en résulte que les étudiants vivent des situations authentiques.» Jorge Martinez Colorado et Patricia Manessy jouaient les patients standardisés, et leur jeu était remarquable. «Je suis toujours un peu nerveux quand on met sur pied un nouveau programme, avoue Loïc. Je veux m’assurer qu’on arrivera à créer la “magie de la simulation”. De ce que j’ai vu aujourd’hui, grâce au talent des patients standardisés, la magie opère.»Reginold Sivarajan, étudiant en première année de physiothérapie, a participé à l’atelier et l’expérience l’a beaucoup impressionné, notamment l’appartement simulé très réaliste et le jeu convainquant des patients standardisés. «Le centre de simulation est excellent pour nous préparer à faire face à l’imprévu avec ses acteurs talentueux. Aujourd’hui, le patient standardisé que j’ai rencontré a présenté un énorme défi pour moi puisque je n’ai jamais été confronté à une situation semblable dans la vraie vie. Je suis content d’avoir pu en faire l’expérience; ça fera de moi un meilleur professionnel de la santé à l’avenir.»