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Harmine Christina Léo, médecin résidente et nouvelle star mcgilloise de football

Harmine Christina Léo, M.D., résidente de troisième année, a pratiqué presque tous les sports imaginables, du hockey à l’athlétisme en passant par le basketball de niveau collégial et le soccer.

C’est toutefois un nouveau sport, auquel elle s’adonne depuis tout juste quelques mois, qui l’amène à représenter le Canada sur la scène internationale. En effet, la Dre Léo a joué avec Équipe Canada lors du Championnat du monde de football féminin en Finlande.

Aujourd’hui rĂ©sidente au DĂ©partement de mĂ©decine d’urgence de ˛»ÁĽŃĐľżËů, la Dre LĂ©o a exercĂ© l’ergothĂ©rapie durant deux ans avant d’entamer ses Ă©tudes en mĂ©decine Ă  l’UniversitĂ© de MontrĂ©al (UdeM).

« Que ce soit dans mon travail d’ergothérapeute ou dans le cadre de ma résidence, j’ai toujours aimé répondre aux questions de mes patients et approfondir mes connaissances au sujet du corps humain, raconte-t-elle. Je m’intéresse toujours à l’ergothérapie, mais la médecine d’urgence me permet d’aider les patients de différentes façons. »

La Dre Léo nous a décrit son expérience de demie défensive pour Équipe Canada, ses espoirs pour le football féminin et ses plans de carrière peu après son retour de la Finlande.

Du football récréatif à Équipe Canada

On pourrait ĂŞtre tentĂ© de comparer le parcours de la Dre LĂ©o Ă  celui de , un autre ˛»ÁĽŃĐľżËůois. Ce n’est toutefois que cette annĂ©e que la Dre LĂ©o a intĂ©grĂ© une Ă©quipe de football niveau Ă©lite.

Dans sa jeunesse, elle a joué au hockey, puis au soccer niveau élite pendant 17 ans. Elle a aussi joint une équipe de basketball durant ses études collégiales en plus de prendre part à des compétitions d’athlétisme, de sprint et de saut en longueur à l’UdeM.

L’arrivĂ©e de la COVID-19 a poussĂ© la Dre LĂ©o Ă  se concentrer sur sa rĂ©sidence Ă  ˛»ÁĽŃĐľżËů, mais les sports lui manquaient. C’est pourquoi elle a cherchĂ© Ă  se joindre Ă  une Ă©quipe sportive de haut niveau au dĂ©but de 2022.

« J’ai besoin de pratiquer un sport pour me sentir épanouie, et j’avais envie de me dépasser, explique-t-elle. Malheureusement, ce n’est pas toujours facile de trouver des équipes de haut niveau dans le sport féminin. »

C’est en jouant au football drapeau que la Dre Léo a découvert le Blitz de Montréal, la seule équipe féminine de football contact en ville.

Alors qu’elle venait tout juste de rejoindre le Blitz, l’équipe féminine de football du Canada a organisé des essais ouverts en prévision du Championnat du monde de football féminin de 2022.

« Je ne pouvais pas laisser passer pareille occasion! Je me suis dit que ce serait au moins une façon d’en apprendre davantage et d’améliorer mon jeu avec le Blitz, nous raconte la Dre Léo. C’était fantastique. Il y avait 136 athlètes de haut niveau et j’ai réussi à me démarquer. Les entraîneurs ont remarqué que j’avais beaucoup d’expérience avec les sports d’équipe en plus de mes habiletés athlétiques. Je me suis classée parmi les 45 premières et j’ai intégré l’équipe nationale! »

Trouver l’équilibre entre la résidence et les activités sportives

Avec ses coéquipières, la Dre Léo devait s’entraîner six jours par semaine en préparation au Championnat. Cet entraînement intensif s’ajoutait à son horaire chargé de résidente comportant de longs quarts de nuit au service des urgences.

Ses entraĂ®neurs et le personnel enseignant de ˛»ÁĽŃĐľżËů l’ont aidĂ©e Ă  trouver le juste Ă©quilibre entre les responsabilitĂ©s de sa rĂ©sidence et son engagement envers l’équipe.

« La direction et les enseignants se sont montrés très compréhensifs et j’ai pu modifier mon horaire de temps en temps pour assister aux matchs et aux pratiques, raconte la Dre Léo. Mes entraîneurs étaient au courant des exigences associées à la résidence et ils savaient que je risquais d’arriver en retard à certaines pratiques, si mon quart de travail à l’hôpital se terminait plus tard que prévu. »

Se qualifier pour la Finlande

Malgré les nombreux sacrifices qu’elle a dû faire pour atteindre l’élite du football féminin (y compris les heures de sommeil et les activités sociales auxquelles a renoncé), le fait d’avoir représenté le Canada fait partie des plus grandes fiertés de la Dre Léo.

« Tous les jeunes athlètes rêvent de se rendre aux Olympiques ou de joindre Équipe Canada, dit-elle. C’est ce qui nous pousse à travailler, à nous entraîner; c’est ce qui nous fait rêver. Par contre, on ne sait jamais si notre rêve pourra se réaliser un jour, et c’est particulièrement vrai pour les athlètes féminines. »

« Tous mes efforts m’ont permis de me rendre sur le terrain en arborant la feuille d’érable. Ma famille était dans les estrades et mes amis du monde entier ont pu me voir jouer en ligne, ajoute la Dre Léo. C’était merveilleux de me mesurer à certaines des meilleures athlètes de notre sport sur la scène internationale. »

Si l’équipe n’a pas réussi à atteindre ses objectifs, la Dre Léo se réjouit déjà à l’idée de prendre part au prochain championnat.

Elle souligne tout de mĂŞme que le sport a besoin de nouvelles joueuses et de soutien.

« Pour qu’Équipe Canada puisse continuer sur sa lancée, nous devons investir dans le sport et inciter les jeunes femmes à y jouer, insiste-t-elle. Nous avons besoin du soutien que reçoivent les grandes fédérations de sports masculins partout dans le monde. »

Conjuguer médecine et activités sportives

La Dre Léo devrait terminer sa résidence en 2025 et elle planifie déjà son fellowship. Elle ne perd cependant pas de vue les tournois internationaux de football. Deux semaines après son retour de la Finlande, elle avait déjà repris l’entraînement pour les prochains championnats mondiaux, qui auront lieu dans trois ou quatre ans.

« Pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé pour les prochains championnats, je dois commencer à m’entraîner tout de suite », explique-t-elle.

Durant sa résidence, la Dre Léo se concentre sur sa formation en médecine d’urgence tout en s’intéressant à l’enseignement et aux soins médicaux durant les rassemblements de masse.

Cela dit, elle prendra toujours soin de concilier sa carrière en médecine avec ses ambitions sportives.

« À mes yeux, les titres “athlète” et “docteure” sont tout aussi importants l’un que l’autre, dit-elle. Les sports occupent une grande place dans ma vie, et je souhaite continuer aussi longtemps que possible. »

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