Chez les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA), l’insuffisance respiratoire constitue une cause fréquente de décès. Pour prolonger la vie de ces malades, il est donc essentiel de comprendre comment la SLA provoque des problèmes pulmonaires.Ìý
Ces problèmes surviennent principalement chez ces patients lorsque le diaphragme ne répond pas aux signaux du système nerveux central. Un tel phénomène se doit à la dégénérescence des motoneurones phréniques, un type de cellule qui contrôle le diaphragme. L’étude de ces cellules spécifiques permettrait de faire le lien entre la SLA et l’insuffisance respiratoire et de tester des composés thérapeutiques pour traiter les symptômes. Toutefois, l’obtention de ces cellules pour ±ô’i²Ô±¹±ð²õ³Ù¾±²µ²¹³Ù¾±´Ç²Ô s’avère ardue.Ìý
Louise Thiry, chercheuse dans le laboratoire de Stefano Stifani au Neuro, a mis au point un mode de culture pour ces cellules en boîte de Petri. À partir de cellules souches fournies par des patients, elle a »åé±¹±ð±ô´Ç±è±èé des lignées de motoneurones humains avec divers arrangements de petites molécules. Elle a ensuite identifié l’association de molécules qui permet de mieux ³¦°ùé±ð°ù des motoneurones phréniques depuis des cellules souches.Ìý
En poursuivant sa recherche, Louise Thiry a ±ð³æ²¹³¾¾±²Ôé par la suite des motoneurones phréniques dérivés de cellules souches porteuses d’une mutation génétique liée à la SLA. Elle a ainsi pu démontrer qu’ils perdaient leur activité électrophysiologique et mouraient plus rapidement et plus fréquemment que ceux qui ne p°ùé²õ±ð²Ô³Ù²¹¾±±ð²Ô³Ù pas la mutation.Ìý
Conformément à la politique de science ouverte du Neuro, Louise Thiry a publié la méthode de culture des motoneurones phréniques en afin que les ²õ±è鳦¾±²¹±ô¾±²õ³Ù±ð²õ du monde entier puissent l’appliquer pour étudier la SLA. Le protocole pourrait aussi servir à des recherches sur d’autres pathologies du motoneurone, en particulier l’amyotrophie spinale et la maladie de Kennedy.Ìý
« Je voulais offrir nos travaux en libre accès afin d’accélérer le progrès scientifique en éliminant les obstacles à la collaboration et en réduisant les inégalités dans le domaine de la science et de l’innovation », explique Louise Thiry.Ìý
Pour poursuivre ses explorations, elle comparera ensuite la survie cellulaire des motoneurones phréniques porteurs de la mutation à celle des témoins sains in vivo.Ìý